Bourse du Talent #50 Portrait
« C’est cela seulement qu’il est venu chercher aux Enfers. (…) toute la puissance de son art et le désir même d’une vie heureuse sous la belle clarté du jour sont sacrifiés à cet unique souci : regarder dans la nuit ce que dissimule la nuit, l’autre nuit, la dissimulation qui apparaît. » (Chapitre II : « Le regard d’Orphée », extrait de L’espace littéraire de Maurice Blanchot.)
Plutôt que l'accomplissement d'un désir préalable, la naissance d'une image est pour moi un point de départ, la possibilité d'une bifurcation, d'un nouveau chemin, surgissant comme l'apparition d'un objet imprévu renouvelant contre toute attente le désir disparu. Jusqu'à présent, ma pratique photographique s'est réalisée d'une manière comparable à la rencontre amoureuse, comme le surgissement de la pure altérité bouleversant toutes les idées préconçues. Il est pourtant illusoire de croire qu’il serait possible de révéler quoique ce soit de l’âme d’une personne par le truchement de la photographie. Si l’on excepte nos propres projections, le portrait d’un sujet ne nous révèle jamais rien d’autre que son mystère insondable. La photographie pourrait néanmoins reprendre à son compte l’une des missions que Barthes conférait au Roman lors de sa conférence sur Proust au Collège de France le 19 octobre 1978 : « dire ceux que j’aime »
qu'est-ce que c'est ça ? tu effaces cette publication qui ne sert à rien.
RépondreSupprimertu devrais aussi effacer les espaces inutiles sur les publications précédentes.
on attend maintenant tes sources d'inspiration. tu nous parles de photographie et elles sont absentes…
100% d'accord avec Diane.
RépondreSupprimerN.